Idées préconçues sur la manière dont Dieu agira

 « Voici, je me disais... » 2 Rois 5

1.1 L’amère expérience de Naaman

Un homme se tient devant la porte du prophète Élisée. C’est un homme haut placé, venu de la Syrie voisine, accompagné d’une grande délégation. Pourtant, la mission de cet officier de haut rang (il est le chef de l’armée syrienne) n’est pas d’ordre politique ou diplomatique. Cet homme est confronté à une difficulté personnelle grave : il est atteint d’une maladie incurable. Tous ses succès militaires ne comptent plus, car c’est maintenant de sa vie qu’il s’agit. Les médecins qu’il a consultés ne peuvent pas l’aider. Il est atteint de la lèpre, maladie inguérissable et sans espoir.
Mais un trait de lumière est apparu à l’horizon. Une jeune fille du peuple d’Israël, une prisonnière de surcroît, a donné un conseil à sa femme : il devrait aller vers le prophète en Israël ; lui pourrait l’aider. L’homme s’est mis en chemin. Après quelques détours, il se tient finalement, sans doute anxieux et impatient, devant la porte de l’homme de Dieu.
Mais voici que Naaman, le Syrien, s’est aussi imaginé très concrètement de quelle manière il devait être guéri. Il y avait réfléchi et avait conclu que le prophète Élisée devait le recevoir avec les honneurs dus à son rang, invoquer solennellement son Dieu et enfin promener sa main sur la peau malade.
Mais quelle déception ! Il n’y a point de réception solennelle, point de marques de respect. Le prophète Élisée n’envoie à la porte que son serviteur. Et pire encore est le message transmis : le grand homme de Syrie devrait se baigner sept fois dans le Jourdain. Traite-t-on ainsi un homme qui est habitué à ce que tout lui obéisse ? Rempli de colère, il se détourne et se prépare à rentrer chez lui.

1.2 Les raisons de la déception

Arrêtons-nous un instant à ce point-là du récit. Chaque lecteur de la Bible connaît bien la fin heureuse de l’histoire de Naaman, mais ce n’est pas cela qui nous occupe maintenant. Demandons-nous pourquoi Naaman est devenu ainsi furieux ? Une des raisons est vraisemblablement que son moi a été blessé. Comment osait-on agir ainsi avec lui, comment pouvait-on lui demander de se baigner dans un cours d’eau d’Israël, alors que les fleuves de sa patrie lui semblaient bien meilleurs ? Qu’allaient penser les gens ?
Une autre raison est sûrement que l’invitation d’Élisée lui semblait trop facile. Il était prêt à faire quelque chose de grand, à dépenser une fortune. N’avait-il pas exprès emporté avec lui de l’argent et de nombreux cadeaux ? Ce que le prophète demandait était vraiment trop bon marché.
Mais une troisième raison nous apparaît. Naaman était venu avec des idées préconçues très précises, et les choses se déroulaient tout autrement. Il confesse : « Voici, je me disais... » C’est de là que vient toute sa déception. Ce que le prophète lui a fait transmettre était trop différent de ce qu’il s’était imaginé. Déçu et vexé, il s’en retourne furieux. Si ses serviteurs ne l’avaient pas ramené à la raison, il serait mort de sa maladie.

1.3 Idées humaines concernant le salut

Les quelques mots de Naaman : « Voici, je me disais... », illustrent l’état d’esprit de beaucoup aujourd’hui.
En premier lieu, nous pouvons les appliquer aux incroyants qui cherchent à résoudre le problème de leur culpabilité et de leurs péchés. La lèpre dont Naaman était atteint est en effet une image du péché qui sépare l’homme de Dieu. Il n’existe qu’une solution à ce problème : c’est celle que Dieu a donnée. Le seul moyen de salut est la mort de Jésus sur la croix. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Act. 4:12). Il n’y a qu’un seul chemin, pas deux.
Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, ont de la peine à s’engager sur ce chemin. Ils ne veulent pas accepter simplement ce que Dieu dit. Comme Naaman, ils se sentent blessés dans leur moi. Comme lui, ils trouvent que ce chemin est beaucoup trop facile et ils ont leurs propres idées sur la façon dont ils peuvent être sauvés. Combien de fausses voies de salut existent aujourd’hui ! Elles sont à la mesure de la fantaisie et des pensées des hommes, mais elles ne mènent jamais au but.
C’est que le diable s’ingénie à donner aux hommes de nouveaux moyens imaginaires par lesquels ils pourraient trouver le salut. C’est toujours l’homme lui-même qui veut ou doit faire quelque chose pour cela. Mais devant Dieu, tous ces efforts sont vains. Peu importe ce que nous pensons, nous. Ce qu’il faut, c’est que nous nous engagions sur le chemin de salut que Dieu a donné. Avec un « Voici, je me disais... », on ne peut que se perdre. Nous devons accepter ce que Dieu dit, même si cela diffère complètement de ce que nous avons pu imaginer.

1.4 L’aide de Dieu — nos réflexions

Cependant, les paroles de Naaman constituent aussi un avertissement pour nous croyants. Comment nous comportons-nous quand nous avons une difficulté ? Nous nous tournons peut-être vers Dieu, nous le prions, mais en même temps, n’avons-nous pas souvent des idées déjà faites sur la manière dont il devrait nous aider ? Et alors nous sommes déçus quand Dieu répond de façon différente. Nous disons comme Naaman : « Voici, je me disais... ».
Marie et Marthe, les deux sœurs de Béthanie, étaient en grand souci. Leur frère Lazare était malade. Pleines de confiance, elles se tournent vers leur Maître : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (Jean 11:3). Elles ne disent rien de plus, mais au fond de leur cœur — la suite du récit de Jean 11 nous le montre — elles s’étaient imaginé que le Seigneur viendrait tout de suite guérir Lazare. Elles avaient réfléchi et étaient arrivées à cette conclusion. Il ne leur était pas venu à l’esprit que le Seigneur pouvait agir tout autrement. Et à cause de cela, il y eut d’abord la déception et la tristesse, puis, lorsque le Seigneur intervint, un grand étonnement. Mais par cette résurrection, elles apprirent à connaître la gloire du Fils de Dieu d’une façon toute nouvelle.
Cela signifie-t-il que nous ne devons pas réfléchir ? Très certainement pas. La capacité de penser sainement est un don du Créateur, pour lequel nous pouvons être reconnaissants. Mais nous ne devons pas devenir esclaves de nos pensées. En fait, elles n’évoluent que dans un cadre très limité. En tant qu’êtres humains, nous sommes liés au temps et à l’espace. Les expériences du passé nous amènent à tirer des conclusions pour le futur. Mais la logique humaine n’est pas la logique divine. Dieu n’est limité ni dans le temps ni dans l’espace, et ses possibilités ne se heurtent à aucune barrière. « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : car comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (És. 55:8, 9). Souvent, nous cherchons désespérément toutes les solutions possibles et oublions que Dieu nous réserve peut-être une surprise. Sa manière d’intervenir sera peut-être complètement différente de tout ce que nous avons pu supposer.
N’avons-nous pas tendance à vouloir apporter nous-mêmes quelque chose à la solution de nos problèmes ? Nous demandons bien l’aide de Dieu, mais nous réfléchissons en même temps à toutes les initiatives que nous pourrions encore prendre. Et Dieu doit alors nous faire sentir notre incapacité.
Considérons un autre exemple : Le peuple d’Israël s’était rassemblé pour le combat contre les Philistins. Le géant Goliath avait enlevé au roi Saül et à ses troupes tout espoir de victoire. Ils tremblaient de peur. C’est alors que David, jeune berger, entre en scène, prêt à se présenter contre le géant. Et que fait le roi Saül ? Il n’a ni foi ni confiance en Dieu. Il calcule selon son raisonnement humain. Il réfléchit et arrive à la conclusion que ses armes ont une certaine utilité. David peut-il s’avancer au combat sans aucune aide de sa part ?
Mais peu de temps après, David donne à Goliath la bonne réponse. Il dit : « Toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve » (1 Sam. 17:47). L’épée et la lance étaient, selon le raisonnement humain, les seules armes par lesquelles Goliath pouvait être vaincu. Mais elles ne l’étaient pas pour Dieu. Il avait des possibilités bien différentes. David comptait avec cela, au contraire de Saül et du peuple.
« Voici, je me disais... » Avec cette disposition d’esprit, nous vivrons maintes déceptions. Faisons paisiblement confiance à notre Dieu, sans limiter ses possibilités d’intervention à nos capacités de réflexion. Nos situations extrêmes ne font que fournir à Dieu des occasions de manifester sa puissance. Cette pensée devrait toujours nous redonner du courage, et surtout quand nous ne voyons plus d’issue. Notre Dieu en a toujours une.

S’aimer l’un l’autre


« C’est ici mon commandement, que vous vous aimiez l’un l’autre, comme moi je vous ai aimés » (Jean 15:12). Le Seigneur Jésus a dit cela à ses disciples lorsqu’il s’engageait dans le chemin où il allait démontrer son amour de la façon la plus complète, le chemin de la croix. Ces paroles n’ont rien perdu de leur valeur pour nous. Le commandement du Seigneur est que nous nous aimions l’un l’autre. L’amour envers ceux qui font partie de la famille de Dieu est une preuve que nous sommes passés de la mort à la vie (1 Jean 3:14).

L’amour — il n’existe probablement pas de mot dont le sens profond et véritable ait été autant altéré par les hommes. Quelle signification donne-t-on à l’amour dans ce monde ? Beaucoup n’y voient que la satisfaction de leurs désirs charnels et égoïstes. Mais l’amour n’est-il pas infiniment plus, ou plutôt, n’est-il pas quelque chose de complètement différent de l’accomplissement des aspirations du moi et de ses convoitises ? Sans doute y a-t-il aussi dans ce monde des hommes pour qui l’amour a une signification plus élevée. Mais pour tous ceux qui sont nés de Dieu, seul est important ce que la Bible nous en dit.

1 Dieu nous aime — nous pouvons l’aimer

En considérant quelque peu ce sujet dans cette lumière, nous sommes immédiatement conduits à Celui duquel il est dit : « Dieu est amour » (1 Jean 4:8). Nous ne pouvons ni comprendre ni expliquer cette déclaration profonde. Comment oserions-nous, êtres humains si limités, dire ou écrire quoi que ce soit concernant la nature de Dieu ? Ce que nous pouvons voir, par contre, c’est la manifestation de l’amour de Dieu dans son Fils.

Là nous découvrons que l’amour divin n’est jamais égoïste ; il n’a pas lui-même pour but. Et il est toujours en relation avec l’activité. C’est l’essence de cet amour que d’être actif. L’amour divin donne ; c’est son caractère propre. Cela ressort déjà du verset bien connu de Jean 3:16 : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique ». Dieu a aimé, et c’est pourquoi il a donné. Aimer et donner forment un tout.

Oui, l’amour de Dieu est désintéressé : « Dieu... n’a pas épargné son propre Fils, mais... l’a livré pour nous tous » — « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 8:31 ; 5:8). Dieu n’a pas pensé à lui, mais à ceux qui étaient ses ennemis. Son amour l’a conduit à ne pas épargner son propre fils.

Dans son amour, Dieu fait entrer les hommes dans une relation avec lui-même. Ce faisant, il n’abandonne rien de sa gloire, car l’œuvre de la croix lui donne un fondement de justice pour cela. Son amour « est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5:5). Ainsi, les enfants de Dieu non seulement sont au bénéfice de cet amour et y trouvent toute leur joie, mais ils sont rendus capables de manifester eux-mêmes l’amour, l’amour divin. Le Père nous aime, le Fils nous aime, et nous pouvons répondre à cet amour en aimant nous aussi.

Le Seigneur Jésus explique à ses disciples le rapport entre ces choses. Il dit : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jean 15:9, 10). Il est facile de dire que nous aimons le Seigneur, mais voici un test pour mettre cette déclaration à l’épreuve : Gardons-nous ses commandements, sommes-nous prêts à accomplir ses désirs ? Ne pensons pas aux autres, mais répondons à cette question pour nous-mêmes.

2 Aimer les autres d’un amour divin

Notre amour n’est pas seulement envers Dieu, le Père et le Fils. Nous aimons également nos frères et nos sœurs. La mesure de notre amour les uns envers les autres est notre amour pour Dieu. Lorsqu’il en est ainsi, nous ne sommes pas occupés de nous-mêmes, mais de ceux que nous aimons — de nos frères et de nos sœurs. L’apôtre Jean écrit : « Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jean 4:7). L’appel à nous aimer l’un l’autre est fondé sur le fait que l’amour est de Dieu. Il y a donc un lien étroit entre l’amour de Dieu et le fait que nous nous aimons l’un l’autre.

Et maintenant, comment l’amour s’exprime-t-il dans la vie quotidienne ? Se limite-t-il à ce que nous nous disions l’un à l’autre que nous nous aimons beaucoup ? Très certainement pas. Imaginerions-nous, par exemple, des époux qui ne font que parler de l’amour, mais ne le montrent aucunement dans la pratique ? Certes pas. À ce sujet, l’apôtre Jean nous dit : « Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité » (1 Jean 3:18). Cela ne signifie naturellement pas que nous n’avons pas le droit de dire que nous nous aimons ; cela signifie que l’amour ne se réduit pas à cela. Dire que nous aimons n’est pas encore aimer en réalité.

L’amour ne se limite pas non plus seulement à des sentiments. Bien sûr, notre cœur a des sentiments ; et l’amour a certes affaire avec cela. Jean écrit aussi à ce sujet : « Celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jean 3:17). Cependant il demeure vrai que ni les mots ni les sentiments seuls ne donnent à l’amour son caractère essentiel. Pour cela il faut quelque chose de plus : l’action et la vérité.

« En vérité » signifie vraiment et honnêtement, et non pas avec hypocrisie ou mauvaise foi. Il est évident que le danger de ne pas aimer « en vérité » est très grand si l’on croit que l’amour peut se limiter à des paroles. Plus nous parlons d’amour envers nos frères et sœurs, plus le risque est grand qu’il ne s’agisse pas d’un amour vrai, mais de quelque chose de superficiel.

3 L’amour pratiqué

Aimer « en action » est le résultat du travail opéré par Dieu dans notre être intérieur. Si notre cœur est touché de la bonne manière, l’amour ne reste pas un sentiment, mais il se démontre alors en activité. Inversement, l’activité sans les sentiments du cœur laissera toujours une impression de froideur. Les deux vont absolument de pair. Pratiqué de cette manière, l’amour portera les caractères de l’amour divin qui en est la source. Il sera d’abord désintéressé et ensuite prêt à donner Celui qui aime ne pense pas à lui-même et à son propre intérêt, mais il recherche ce qui fait du bien à son frère et à sa sœur, à ce dont ils ont besoin. Une telle façon de se comporter est en contraste absolu avec ce qui est enseigné et pratiqué dans notre société moderne de la fin du 20e siècle. « Chacun est d’abord le prochain de lui-même », telle semble être la devise selon laquelle beaucoup d’êtres humains vivent aujourd’hui, et les enfants de Dieu sont en grand danger de se conduire selon ce principe.

La pratique de l’amour commence par la connaissance des besoins de nos frères et sœurs. Cela présuppose de l’intérêt les uns pour les autres. Là où cet intérêt manque, la base de l’amour actif est ôtée. Nous pouvons bien nous demander, chacun pour nous-même : quel intérêt avons-nous les uns pour les autres, dans quelle mesure connaissons-nous leurs besoins ? Cela concerne d’abord notre propre famille (la relation entre conjoints ou entre parents et enfants) ; cela est valable dans l’assemblée locale, de même que dans tous nos contacts avec autrui. Dieu voudrait tout d’abord ouvrir nos cœurs les uns pour les autres.

La pratique de l’amour, ensuite, se montre dans une attitude disposée à donner à l’autre ce qui lui fait du bien. Nous avons à lui être utile, à rechercher son avantage, et prendre garde à ne pas lui faire de tort. Jean dit même que nous devons laisser nos vies pour nos frères (1 Jean 3:16). Cela va très loin, et n’est que très rarement appliqué à la lettre (bien qu’il y en ait des exemples dans l’histoire de l’Église). Mais ce que nous devons retirer pour nous de cette déclaration est que l’amour est prêt au sacrifice. Il est relativement facile d’aimer quand nous en retirons un avantage pour nous-mêmes, ou du moins quand nous ne subissons aucun préjudice. Mais qu’en est-il lorsque l’intérêt de notre frère est au détriment du nôtre ? Acceptons de nous poser cette question.

L’apôtre Paul rend témoignage aux assemblées de Macédoine qu’ils s’étaient premièrement donnés eux-mêmes au Seigneur, et puis à Paul et à ses collaborateurs (2 Cor. 8:5). Le dévouement et l’amour pour les autres présupposent donc le dévouement et l’amour pour le Seigneur. Cela ne vient pas de nous-mêmes, mais cela découle du fait que nous nous savons aimés de Dieu, que nous jouissons de son amour et que nous le laissons agir en nous. « Nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19).

LE SENTIER DES JUSTES - PROV. 4:18

« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (Prov. 4:18).

1.      Le livre des Proverbes nous a été donné « pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles d’intelligence » (1:2). Il nous fournit des enseignements pratiques sur la manière de marcher avec le Seigneur, à sa gloire et en communion avec lui. Il nous donne également des avertissements pour nous préserver de fautes.

Dieu désire que notre chemin soit un chemin de justice pratique, c’est-à-dire conforme à sa volonté et à sa pensée. Notre vie devrait être marquée par une croissance spirituelle et par un discernement qui progresse. C’est pourquoi Salomon compare le sentier des justes avec la lumière du matin qui paraît d’abord, et qui ensuite va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi.

Comment pouvons-nous réaliser un tel sentier ? C’est ce que nous expliquent les versets qui suivent.

1.1       L’importance de la parole de Dieu dans notre vie
« Mon fils, sois attentif à mes paroles, incline ton oreille à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent point de tes yeux ; garde-les au-dedans de ton cœur ; car ils sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute leur chair » (4:20-22).

C’est une grande grâce que Dieu nous ait donné sa Parole. Il a parlé, et nous pouvons prendre connaissance de ce qu’il a dit. Mais comment en tenons-nous compte dans la pratique ? Salomon met ici la parole de Dieu en relation avec les oreilles, les yeux, le cœur et le corps tout entier.

1.2        Avec nos oreilles
Dieu désire que nous écoutions sa Parole. Utilisons-nous les occasions où elle est lue pour bien l’écouter ? Sommes-nous attentifs lors des réunions où elle est annoncée ? Quel genre d’auditeurs sommes-nous ?

1.3        Avec nos yeux
Il est essentiel que nous lisions beaucoup la Parole. Nous le faisons collectivement — aux réunions, en famille. Ne négligeons pas de le faire individuellement. Lisons-nous la Bible de façon régulière ? Sa lecture a-t-elle une place bien déterminée dans chacune de nos journées ? Commençons-nous chaque journée avec un passage de la parole de Dieu ou laissons-nous autre chose prendre possession de nous dès la première heure ?

1.4        Avec notre cœur
Quelle place a la parole de Dieu dans notre cœur ? C’est une question d’affection. Il ne suffit pas d’écouter et de lire la parole de Dieu. Il ne suffit pas de la connaître intellectuellement. Il faut qu’elle ait une place dans nos affections. L’aimons-nous vraiment ? La Bible ne s’adresse pas en premier lieu à notre cerveau, mais à notre cœur.

1.5        Avec notre corps entier
Si nous prenons vraiment la parole de Dieu à cœur, elle aura une influence sur toute notre façon de vivre. C’est à travers nos actes et nos paroles que l’on verra si nous nous contentons d’être des auditeurs ou si nous agissons selon ce qu’elle nous enseigne. Elle doit exercer son influence dans notre vie pratique de tous les jours. C’est alors seulement qu’elle aura atteint son but et que Dieu sera glorifié.

2.       Garder notre cœur
Pour que notre sentier soit comme la lumière qui va croissant, prenons tout d’abord garde à notre cœur.

« Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (4:23).

Dans la Bible, le cœur a bien souvent une signification symbolique. Il désigne le siège de nos sentiments et ce qui détermine nos choix.

Il s’agit donc de nos affections et de notre amour pour le Seigneur. Nous parlons souvent — et avec raison — de l’amour du Seigneur à notre égard. Nous ne pourrons jamais assez admirer son amour, le remercier de nous avoir aimés et de s’être livré lui-même pour nous. Mais parallèlement se pose la question de notre amour pour lui. Jean écrit : « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). En est-il ainsi de nous ? Aimons-nous réellement le Seigneur ? David pouvait dire : « Je t’aimerai, ô Éternel, ma force ! » (Ps. 18:1). Il ne disait pas cela du bout des lèvres, c’était une réalité.

Notre attachement au Seigneur donne son caractère à toute notre vie. C’est pourquoi il doit être journellement entretenu et préservé. Le monde comporte beaucoup de choses qui contribuent à éloigner ou à détourner notre cœur du Seigneur. Ce peut être des choses franchement mauvaises — le péché sous diverses formes — mais aussi des choses qui n’ont rien de mal en elles-mêmes, comme par exemple les occupations nécessaires de la vie. Mais pour que notre sentier soit comme la lumière resplendissante du matin, il faut que notre Seigneur et Sauveur ait toujours la première place dans notre cœur. Qu’il produise cela en réponse à son amour pour nous !

2.1       Surveiller nos paroles
« Écarte de toi la fausseté de la bouche, et éloigne de toi la perversité des lèvres » (4:24).

Lorsque le Seigneur Jésus vivait sur cette terre, les hommes pouvaient s’étonner des « paroles de grâce qui sortaient de sa bouche », et les admirer (Luc 4:22). Dans aucune situation, il n’a jamais dit quoi que ce soit d’inopportun. Malheureusement, il n’en est pas ainsi de nous. Si nous examinons ce que nous avons dit au cours de la journée, nous devons reconnaître que bien des paroles inutiles, ou même des paroles tout à fait mauvaises, sont sorties de notre bouche. Jacques nous avertit de la puissance effrénée de la langue : « Mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? » (Jacq. 3:8-11).

Ce qui ne se voit pas dans la nature, le jaillissement du doux et de l’amer d’une même source, est malheureusement possible chez les humains. Que le Seigneur nous garde ! Et qu’il nous accorde, à chaque instant de nos journées, ce qu’il faut pour que nos paroles soient à sa gloire, pour que nos frères et sœurs soient encouragés par elles, et pour qu’elles soient un témoignage utile à ceux qui sont encore loin de Dieu.

2.2       Bien orienter notre regard
« Que tes yeux regardent droit en avant, et que tes paupières se dirigent droit devant toi » (4:25).

Nos yeux sont la porte d’entrée par laquelle s’introduisent en nous de nombreuses influences fâcheuses, qui deviennent des occasions de chute en amorçant nos mauvais penchants. Que nos yeux regardent droit en avant ! Paul courait droit au but (Phil. 3:14). L’épître aux Hébreux nous invite à fixer les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi (12:2). Le regard de la foi est toujours dirigé vers l’avant et vers le haut. Toutefois, aussi longtemps que nous sommes ici-bas, le monde offre beaucoup de choses qui tendent à détourner nos regards. Soyons prudents quant à ce que nous pouvons voir, à droite ou à gauche de notre sentier. Les médias à eux seuls proposent aujourd’hui un immense éventail de distractions et de souillures. Job avait « fait alliance avec ses yeux », pour ne pas regarder ce qui pouvait être pour lui une occasion de chute (Job 31:1). Détournons résolument nos yeux de ce qui nuit à notre vie spirituelle et fixons-les sur le Seigneur.


2.3       Être attentif à notre marche
« Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies soient bien réglées. N’incline ni à droite ni à gauche ; éloigne ton pied du mal » (4:26, 27).

Il s’agit ici de notre comportement — de nos actes et de nos paroles. Dieu nous appelle à suivre une voie droite, non pas une voie sinueuse ou tortueuse. La sagesse dit, au chapitre 8 : « Je marche dans le chemin de la justice, au milieu des sentiers de juste jugement » (v. 20). Notre sentier doit être réglé et équilibré. Des dangers nous guettent à droite et à gauche, et nous incitent facilement à dévier du chemin.

Dans l’Ancien Testament, Dieu exhorte plusieurs fois son peuple à ne s’écarter du chemin ni à droite ni à gauche. Souvent, ces exhortations sont en rapport avec la parole de Dieu. Une déviation de ses enseignements dans notre comportement pratique signifie en général que nous y ajoutons ou que nous en retranchons quelque chose. Dieu nous met en garde : « Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien » (Deut. 4:2). Le Nouveau Testament se termine par un solennel avertissement à ce sujet (Apoc. 22:18, 19).

Que ce soit dans notre marche individuelle ou collective, nous avons toujours à reconsidérer nos voies à la lumière de la Parole. Dieu ne manquera pas de nous diriger : « Que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y » (És. 30:21). Il veut nous replacer sur le bon chemin. Il veut que notre vie soit heureuse.

Pour que notre sentier puisse être comparé à la lumière resplendissante du matin, écoutons la parole de Dieu, prenons garde à notre cœur, à notre bouche, à nos yeux et à nos pieds. Bientôt nous aurons atteint la gloire du ciel, et tout sera parfait.
Pr. José Carlos Dacosta

FRÉDÉRIC NIETZSCEH



“L´homme est quelque chose qui doit être sumonté : qu`avez-vous fait pour le surmonter ? …Qu´est-ce que le singe pour l´homme ? une dérision et une honte douloureuse. Et c´est ce que doit être l´homme aux yeux du Surhomme : un objet de risée ou une honte douloureuse… Voici : je vous enseigne le Surhomme ! est le sens de la terra. Que votre volonté dise : que le Surhomme soit le sens de la terre, je vous en coujure, me frères, restez fidèles à la terra, et ne croyez pas ceux qui vous parlent d´espoirs suraterrestres ! ce sont des empoisonneurs, qu´ils le sacent ou non… »
Vous avez sans doute reconnu ces paroles fermes ec convaincues de Fréderic Nietzsche. Elles sont tirées d´un de ses livres qu´il affectionnait particulièrement, le considérant comme le cinquième évangile : Ainsi parlait Zarathoustra.
Mais qui est doch ce Frédéric Nietzche, ce prophète qui a inspiré tant d´écrivains modernes ?
Frédéric Niezsche est né en 1844, près de leipzig, curieusemente, dans une famille de pasteur. Malgré la mort prématurée de son père, il a une enfance heureuse. C´est un étudiant modèle, sportif, mais déjà très sérieux. Il a deux passions : le musicien Wagner et le philosophe Schopenhauer. Son amitiée et son adimiraton pour Wagner cesseront d´ailleurs lorsque celui-ci composera des opéras d´inspiration religieuse, notamment Parsifal. Nietzsche devient professeur de philologie à Bâle, mais sa santé se détériore rapidement : il souffre de terribles maux de tête. Un amoru malheureux et le surmenage aggravent son état : à partir  de 1889 il sombre dans la folie. Il meurt en 1900.
Parmi ses oeurvres principales on peut citer : le gai savoir écrti en 1882, Ainsi parlait Zarathoustra en 1883, La généalogie de la morale en 1887, Ecce Homo en 1888, Par-delà le bien et le mal en 1886 et La volonté de puissance qui restera une œuvre posthume.

Nietzsche est bien sûr connu avant tout comme « le prophète de la mort de Dieu » et de la grandeus de l´homme. Nietzsche est un des chefs de file de l´humanisme athée. Il est certain qu´il a exercé un ascendant incotestable sur Gide, Sartre, Malraux, Camus et sur bien d´autres écrivais. Dans Ainsi parlait Zarathourtra, Nietzsche dira : « Tout les dieux son morts, nous voulons maintenant que le surhomme vive ! Que ceci soit un jour au grand midi, notre volonté suprême ! » Il écrira encore dans ce même livre des paroles qui devraint faire réfléchir les chrétiens : « Il faudrait qu´ils me chantent des chants meilleurs pour que j´aprenne à croire à leur Sauveur. Il faudrait que ses disciples aint un air plus délivré. »
Nous retrouvons des critiques analogues à l´égard du christianisme dans un livre ao tirtre significatif : L´Antichist. Nietzsche parlera d´une humanité régénérée. Il est le précurseu  des engénistes : il préconise une sélection artificielle des êtres humanis para croisement des sujets d´élite, la stérilisation des malades et des criminels, le cerficat prénuptial.
Ses idées ont trouvé un écho non seulement chez les philophes et les écrivains, mais malheureusement aussi chez certains potiticiens comme Adolf Hitler qui, en les aplliquant, ont montré à quel degré d´horreurs ils peuvent conduire.
Frédéric Nietzsche a été profondément influencé par Darwin et par sa théorie de l´évolution. L´homme, pour lui, n´est « qu´une corde tendue entre l´animal et le surhomme ». Ce surhomme caractérisé par sa liberté a remplacé Dieu, il est devenu Dieu lui-même. Il crée ses propres valeurs.
On ne peut s´empêcher d´admirer chez Nietzsche ce désir de se surmonter, ce désir de se vaicre.  Et l´on trouve chez lui un appel intrépide à la grandeur. « Refuse ostinément la médioreté, deviens ce que tu es. » Voilà ce qu`il  vous dira : mais Nietzsche prônera aussi des paroles terribles comme celles-ci : « Rien n`est vrai, tout est permis ! »
La dernière guerre a montré jusqu`où une parelle philosophie peut conduire des hommes. Pour être livre, pour pouvor faire ce qu`il veut, Nietzsche étai forcément obligé de tuer Dieu. Sartre reprendra cette idée en disant : « Si Dieu existe, je ne suis pas libre ; or, je veux être libre ! » et Nietzsche dira : « S´il existait des dieux, comment supporterais-je de n`être point dieu. »
Nietzsche dans ses livres se préoccupera beaucoup de la personne de Jésus. Les critiques remarquent dans ses écrits qu`il luttera toujors contre le Christ. Certains vont jusqu`à dire qu`il y a chez Niezsche une intime jalousie à l`égard du Christ. Il utilisera de vocabulaire biblique. Ecce Homo est le titre d´un des ses livres ;  Le Mont des Oliviers un autre. Il dira : « L´Hebreu Jésus…est mort trop tôt ; il aurait lui-même rétracté sa doctrine s´il avait atteint mon âge. Il était assez noble pour se rétracter. » Il est également intéressant de remarquer que Nietzsche signera sa toute dernière lettre lorqu`il est déjà atteint de folie : « Le Crucifié ». Niezsche lui-même découbre que malgré ses exceptionnelles aptitudes, il est malgré tout un être limité, arrêté, freiné. Il en fera la terrible expérience dans sa propre vie : défaite sentimentale, échec professoral, indifférence du public et folie. Dès 1883 il écrit : « Je ne te le cacherais pas, cela va très mal. La nuit m`entoure de plus en plus…Le canon d`un pistolet est maintenant pour moi une source de pensées relativement agréables. » Et finalement, Nietzsche sombrera dans la nuit.

Je voudrais m`arrêter quelques instants sur cette affirmation de Nietzsche, que « l`homme est destiné à se surmonter », et la question qu`elle pose : le peut-il ? Où trouver cetter force pour s`élever, pour devenir plus, pour devenir meilleru ? Nietzsche, comme beaucoup d`autres, l`a cherchée en lui-même. Mais il ne l`a pas trouvée ! le résultat a été un échec. Il est frappant de constater que Nietzsche ne sembre avoir connu qu`un dieu cruel, un dieu dur, un dieu gendarme imposant à l`homme une loi  qu`il  ne peut accomplir. Quel dommage que Nietzsche ne se soit pas arrêté un peu plus devant Jésus qui a dit : « Je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu`elles l`aient en abondance » Jean 10 :11 et encore : « Si vous venez à moi vous serez réellement livres » Jean 8 :36. Ce Jésus aidait les malheureux, les misérables qui l`entouraient, non en les éliminant comme semble l`avoir préconisé Nietzsce, mais en leur donnant une force nouvelle, une force extérieure à eux : la force du Saint-Esprit. Lorsque Jésus s`approche d`un paralysé, il lui dit : « Léve-toi » ; mais en même temps il lui donne la force de se lever. Losrque Jésus s`aprroche d`une femme pleurant son fils qu`on enterre, il lui dira : « Ne pleure pas ! » (Luc 7 :11-17). Mais en même temps il lui donne la force et des raixons de ne plus pleurer en ressuscitant son fils. Partout où Jésus passe, il élève l`homme. Plus simplement, il fait des hommes.
 Comment ne pas être en admiration devant un Étienne, simple homme du peuple qui ira jusqu`à  mourir pour som maître. Mais lorsque Étienne meurt, il ne dira pas comme Nietzscehe : « La nuit m`entoure, une nuit de plus en plus noire. » Au contraire levant les yeux vers l`invisible, il voit Jésus debout à da droite de Dieu le Père. C´est avec un visage rayonnant et heureux – ce visage rayonnant et heureux que Niezsche aurait tant aimé avoir, sans jamais le posséder – c`est en homme libre qu`il meurt (Actes 7 :54-59). Et que dire de Jésus lui-même affirmant : « On ne me prend pas ma vie, je la donne librement. » (Jean 10 :8).
La Bible dit : « celui qui est maître de soi vaut mieux que celui qui prend un ville » Ce que Niezsche aurait aimé être, ce que chacun voudrait être – maître de soi – Jésus l`a été, entièrement, jusque dans sa mort. Par sa rérrurrection il prouve qu`il est maître également de la souffrance et de la mort.
Jose Carlos Dacosta

L'inspiration de la Bible


Jérémie 36.1-8, 17-18

1. Définition de l'inspiration

L'inspiration est l'action surnaturelle de l'Esprit de Dieu dans des hommes afin que leurs écrits correspondent exactement à la vérité qu'il veut communiquer. La Bible est ainsi non la parole des hommes mais la Parole de Dieu ( 2 Pi 1.20-21; 2 Ti 3.16).

2. La nécessité de l'inspiration

a) Pour que Dieu soit connu. L'homme peut discerner des caractères divins dans la création ( Rm 1.19ss) mais il ne peut entrer dans la pensée de Dieu ( Es 55.7-9; Ga 1.11-12; 1 Co 2.6-12) si celui-ci ne lui parle.( Gen 1.28)
b) Pour que des hommes puissent parler de la part de Dieu. Tous les croyants de l'histoire, ont pu parler avec autorité parce qu'ils ont cru a la Parole inspirée de Dieu ( Ac 24.14; 1 Ti 1.15).

3. La nature de l'inspiration

a) Rôle des écrivains: Toute l'Ecriture est "Inspirée de Dieu" (Litt: "exhalée (ou soufflée) par Dieu" ( 2 Ti 3.16). Les écrivains sacrés ont été "poussés" ( litt:"mus, emportés" cf Ac 27.17) à parler ( 2 Pi 1.21). Ils ne sont que des instruments conscients ( 2 Sam 23.1-3; Jér 7.1-3; Mal 1.1; Gal 1.6-12; 1 Th 2.13; 2 Pi 3.2; etc.) à la disposition de l'Esprit de Dieu ( Act 1.16; Act 28.25; Héb 3.7).
b) Inspiration verbale: Dieu n'a pas simplement communiqué l'idée qu'Il voulait transmettre, mais aussi les termes précis que les auteurs devaient employer. (cf Jér 1.9 et * Jn 8.58 temps du verbe de Ex 3.14 * Ga 3.16, singulier de Gen 12.7; * Héb 2.11-12; Héb 4.7 ...)
L'inspiration verbale porte exclusivement sur les textes en langues originales
c) Perfection divine et personnalité des écrivains. Comment communiquer sans erreur la pensée divine tout en préservant la personnalité de l'écrivain? C'est le miracle de l'inspiration.(cf naissance miraculeuse de Jésus: Luc 1.35; He 7.26) Comme Jésus-Christ était à la fois vrai Dieu et vrai homme, de même la Bible est en même temps Parole vraiment divine et parole vraiment humaine.
En résumé: Dieu, qui est la Parole ( Jn 1.1), prend l'initiative, choisit un homme et s'empare de lui; le Saint-Esprit contrôle son intelligence, sa raison et son caractère, l'inspire et, au travers de lui, s'adresse au monde.
d) Inerrance de l'Ecriture L'Ecriture est une révélation parfaite (cf Ps 19.8-9). Dieu, qui est parfait, l'a entièrement inspirée de façon à garantir son infaillibilité.

4. Le témoignage de Jésus-Christ à l'inspiration

Le Seigneur se réfère constamment aux Ecritures en leur reconnaissant une totale exactitude et une autorité incontestée: (Cf Luc 4.16-21; Mt 4.4,7,10);
  • il considère que les hommes et les évènements faisant l'objet des récits de l'Ancien Testament ont eu une existence historique (Création: Mt 19.4; Sacrifice d'Abel Lc 11.51; Noé et le déluge: Mt 24.37ss;Serpent d'airain: Jn 3.14; Jonas en Mt 12.40-41...)
  • il demande que les hommes croient la Parole écrite ( Jn 5.39,46; Lc 10.26; Luc 16.29,31) et la place bien au-dessus de la tradition ( Mc 7.8-9) car elle est la vérité.
Jésus atteste globalement l'Ancien Testament dans ses trois parties littéraires: Loi, Prophètes et Psaumes ( Luc 24.44). Il sanctionne aussi par avance l'inspiration du NT: Jean 14,15 et 16 et Jean 16.13) . Ainsi le témoignage de Christ englobe toute l'Ecriture.

5. L'actualité du texte inspiré

La Bible est beaucoup plus qu'un document historique. Elle est le message que Dieu adresse à tous les hommes de tous les temps ( Mt 24.35; 1 Pi 1.23,25)